Yukari était une petite fille aimée et choyée par ses parents. Ils auraient fait n'importe quoi pour elle, c'était leur petit ange à eux, eux qui s'étaient enfuis pour permettre à leur fille unique de s'épanouir. Yukari vivait donc avec ses parents dans un petit village calme, loin de l'agitation de la ville. Ils résidaient dans un grand manoir aménagé en haut d'une falaise. La jeune fille était coupé de tout. Des gens, de l'extérieur et de la civilisation propre. Tout ce qui lui restait, c'était ses parents, et sa domestique, Akasha, qui était un peu plus âgée qu'elle. Pourquoi, allez vous me dire. Pourquoi était-elle coupé de tout ? Tout ça à cause d'une maladie incurable qu'elle a attrapé à l'âge de 7 ans. Cette maladie lui provoquait des baisses soudaines de tensions, ainsi que des évanouissements fréquents et une peur d'approcher les gens. Elle se manifestait souvent lors d'un événement trop brusque, ou tout simplement par le plus grand des hasard. Sa maladie persiste encore, alors qu'elle essaye de se battre contre cette chose qui lui prend la moitié de sa vie. Un jour, après avoir fait un tour dans son jardin comme à son habitude, Yukari retourna au manoir. Elle poussa la grande porte qui donnait sur le Hall et entendit des cris, suivit de pleurs et de demande de pardon presque incompréhensible. La jeune fille reconnut la voix de sa seule amie, Akasha. Elle se précipita dans la salle d'où venait les cris et ouvrit la porte à la volée. Là, se tenait sa mère, tenant un poignard en l'air, et sa domestique, prête à perdre la vie. La jeune fille se précipita sur sa domestique pour la couvrir et sa mère abattit le poignard. Non, Yukari ne fut pas tuée, mais l'entaille qui lui avait infligée sa mère était profonde. Celle-ci lâcha l'arme ayant blessé la petite fille et se précipita à l'extérieur. Akasha, en pleurs, prit Yukari dans ses bras, sortit de la salle, ainsi que du Manoir pour l'emmener à l'hôpital de la ville. La petite servante marcha des heures et des heures avant d'arriver à l'endroit voulu. A ce moment là, les médecins disponibles se précipitèrent vers elle, prenant la jeune fille blessée. Akasha attendit, deux, trois, quatre jours, Yukari ne se réveillait pas. Un beau jour, alors que Yukari était entre la vie et la mort, sa maladie se manifesta, lui provoquant un horrible mal de tête. Ce mal de tête la sorti de son coma. Oui, c'était sa maladie qui lui rongeait la moitié de son corps qui venait de la sauver. Qui-sait ce qui serait arrivé si cet handicap qu'elle avait ne l'avait pas réveillée ? La jeune aristocrate rejoignit le plus vite possible sa domestique, la serrant dans ses bras, mélangeant excuses et remerciements.

De retour au Manoir, la mère de Yukari se précipita vers Akasha, et lui empoigna le bras. Yukari avait essayé de retenir sa mère, mais impossible. Toute la nuit, la jeune fille entendit des cris, des pleurs ainsi que d'autres sentiments terribles. Cela l'empêchait de fermer l’œil. Puis, quelques heures plus tard, le silence complet. Plus un bruit, plus un cri, rien. Yukari se leva, hésitante, et finit par ouvrir la porte de sa chambre pour aller dans celle de la petite Akasha. Là, un spectacle sordide, auquel la jeune fille n'aurait jamais voulu être témoin. Se tenait au sol, Akasha, dont une entaille profonde et horriblement ensanglantée partait de son bassin jusqu'au cou. La petite aristocrate perdit l'équilibre et tomba en arrière, dépassée par les événements. Sa main tomba sur un papier, taché de sang lui aussi. C'était une lettre, quelqu'un l'avait déposé à l'entrée. La jeune fille l'ouvrit doucement, la peur s'emparant peu à peu d'elle. Au premier mot de cette étrange lettre, les larmes de Yukari se mirent à couler. C'était sa mère, la personne qui l'aimait et la choyait le plus, qui avait tué sa seule, et unique amie. La jeune fille ne put en supporter plus et s'évanouit à cause du surplus d'événements, rongée par sa maladie. Le lendemain matin, Yukari se réveilla, toujours le cadavre d'Akasha gisant auprès d'elle. La jeune fille se leva d'un bond et courut prévenir son père. Soudain, des hommes entrèrent dans la résidence, discutant avec le père de la petite aristocrate. Celui-ci fut privé de tous ses biens, de la maison et de toute sa richesse. La famille Shûzen était donc à la rue. Un jour, alors que son père était parti chercher à manger, il tomba sur un prospectus parlant d'un pensionnat. Il décida d'envoyer sa fille là-bas, plaçant toutes ses économies dans l'inscription de son seul trésor.

Yukari était donc arriver à Broken Flower depuis une semaine. Un jour, alors qu'elle dormait, elle fut projeté dans un espace noir, ayant en mains deux Beretta 92fs en Inox. Soudain, une lumière blanche apparut, éclairant une personne ligotée à une chaise, cette personne, c'était sa mère. La jeune fille s'approcha d'elle en pleurant, non pas de joie, mais de colère. Elle braqua les deux armes à quelques mètres de sa mère, et ses paroles furent :

- Maman ?....Non, toi...toi qui nous as trahis, qui a tué la seule personne qui comptait pour moi, qui as laissé mon père seul...je te hais...je ne veux plus te voir...je veux que tu disparaisses...je veux....la retrouver....Akasha.... dit elle en pleurant, DISPARAIS MONSTRE !!

Yukari appuya sur la gâchette et la balle partit droit dans le cœur de cette personne qui était sa mère. La jeune fille se réveilla, les armes dans les mains. Elle voulait pleurer, mais impossible d'y arriver. Elle n'arrivait plus à rire, à pleurer...Elle espérait juste que dans ce pensionnat, quelqu'un lui redonnerai l'envie de rire, de pleurer et de retrouver ses sentiments qu'elle avait perdue.